Références

Plan pour une économie verte : l’atteinte de résultats doit nous obséder

(Collectif de signataires )

Alors que le rapport d’étude du projet de loi no 44, Loi visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l’électrification, est maintenant achevé et que le projet de loi chemine vers son adoption, les entreprises membres du Conseil québécois des entreprises en efficacité énergétique (CQ3E), dont font partie les signataires de ce billet, souhaitent réitérer l’importance de se donner des cibles ambitieuses et d’obtenir la mobilisation de toute la société afin de les atteindre. Tant la future loi que le Plan pour une économie verte, dont certains éléments ont été exposés dans les médias, sont porteurs d’occasions qu’il faut saisir collectivement.


Le gouvernement doit fixer les cibles et les entreprises en efficacité énergétique sont des partenaires pour mettre en œuvre des solutions innovantes. Une économie plus verte ne doit pas reposer sur la prudence, mais plutôt sur l’audace et l’ingéniosité des parties prenantes, de même que sur des règles claires permettant d’atteindre des objectifs quantifiables et mesurables. La filière de l’efficacité énergétique est déjà bien déployée au Québec et en maximisant sa contribution, la potentiel de succès du plan d’électrification et de changement climatique s’en trouverait améliorée. Abandonner les combustibles fossiles pour privilégier l’électrification, c’est bien, mais on peut faire encore mieux. En effet, la meilleure énergie est celle qui n’est pas consommée, tant d’un point de vue environnemental que financier. Dotons-nous de cibles ambitieuses, le Québec possède le savoir et le savoir-faire pour y arriver !


Dans le secteur de l’éducation, par exemple, des bilans énergétiques détaillés sont produits annuellement dans les trois réseaux (Centres de services scolaires, Cégeps et Universités) afin de valider le niveau d’atteinte des cibles de performance énergétique et de réduction des émissions de GES. Ces données sont publiques et cette base comparative favorise l’engagement des gestionnaires immobiliers. Des étalonnages semblables devraient être étendus aux autres ministères et organismes qui exploitent des parcs immobiliers.


Le Fonds vert a été maintes fois critiqué pour la reddition de compte inadéquate suivant l’attribution des subventions, dont les résultats concrets étaient parfois mitigés. En mettant l’atteinte de résultats au coeur de la démarche, en favorisant des modalités contractuelles axées sur l’atteinte de résultats vérifiables, et en introduisant des moyens de mesurage pérennes, le gouvernement poserait des gestes pragmatiques qui répondent à ce besoin d’imputabilité.


Des mesures comme celles annoncées par Hydro-Québec ou Transition énergétique Québec, qui bonifient leurs programmes actuels, vont dans la bonne direction. Assurons-nous, maintenant, comme société, que les résultats seront au rendez-vous, et ce, en fixant dès le départ des cibles ambitieuses aux divers programmes et en stimulant les initiatives porteuses.

Les signataires :


Eddy Cloutier Président du conseil d’administration CQ3e
Vice-président, Développement durable
Bouthillette Parizeau


Geneviève Gauthier
Directrice nationale, Services de consultation
Éconoler


François Dussault
Directeur efficacité énergétique
Ambioner inc.


Jean-François Tremblay
Vice-président – Planification stratégique, Ventes & Marketing
Akonovia


Sébastien Champoux
Directeur des ventes – Génie conseil
Groupe Master


Michel Méthot
Conseiller stratégique senior


Louis-Michel Raby
Développement des affaires
Société Johnson


Audrey Belly
Chargé du développement des affaires
Ecosystem


Alain Champoux
Vice-président, projets spéciaux
Ainsworth


Matthieu Nicolas
Directeur général, région de Montréal
Siemens


Simon Bérubé
Directeur, Innovation et développement
Énergère


François Guimont-Hébert
Chargé de compte sénior
Honeywell